Psaume 88 / Psalm 88
Dans le secret où tu prépares toute chose,
hâte tes signes à mon cœur.
Trop nombreuses les voix criant ton crépuscule
et tournant contre toi l’affaire du menteur !
Les habitants de ton île s’inquiètent :
n’alourdis pas ta nuit, car ils en ont leur plein.
À quoi ressemblons-nous en te disant lumière,
si nos voix n’en propagent rien ?
Prends tes détracteurs à revers,
surprends-les par un coup de main.
Qu’ils crient : « C’était vraiment une affaire vitale,
ce que nous avons rejeté !
Nous la pensions tranchée par votre intelligence
et la voici qui reparaît ! »
Mais toi, tu coupes ma prière :
« Si tu es de mon corps, fais donc mes coups de main !
Te faut-il des visions pour être de mon signe,
des voix pour obéir à mes desseins ? »
J’irai donc sur la mer qui menace ton île,
et je te rendrai grâce où tu t’arrêteras.
Que ton serviteur inutile
au moins serve à cela.
In hiding where you prepare each thing,
hurry your signals to my heart.
Too many are the voices calling you a liar,
clamoring against you in this twilight!
Your island’s inhabitants grow anxious:
don’t make your night darker when they have had their fill.
How do you think we look, speaking of your radiance
while our voices illuminate nothing ?
Come up from behind and catch your detractors off guard,
surprise them with the grip of your hand
so they will cry: “We rejected what was true!
We thought we’d been removed from your brilliance.”
But here’s where you interrupt my prayer:
“You are of my body, you should be the grip of my hand!
Why do you require visions to represent me,
voices to follow my designs?”
Fine: I will go to the sea that threatens your island,
and I will praise you beyond your shore.
So that your unnecessary servant
might at least be useful for that.
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